Solidarité PloemeuRoumaniE

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vendredi 6 mai 2011

ACTION HUMANITAIRE DU 11 AVRIL AU 1ER MAI 2011.

- A FRANCOISE OLIVIER - COUPEAU.

- Nuit du dimanche au lundi 10/11 avril 2011, le maire de Campulung la Tisa et le chauffeur Toader HUSAR doivent arriver à RENNES vers 03h00 du matin. Je dois les récupérer. Je quitte mon domicile vers 01h30 pour un voyage d'une heure trente. J'arrive à la gare routière et je ne vois personne et je ne peux pas non plus me renseigner. Alors une longue attente commence remplie de questions "Est-ce qu'ils sont bien dans le car ? Y a-t-il eu des problèmes ? Enfin plein d'idées plus sombres les unes que les autres...!!! Puis vers 05h30 arrive le transport et mes compagnons sont dedans. Je peux enfin respirer, mais le voyage n'est pas encore fini car il me reste le retour à effectuer. Vers 07h15 nous arrivons à Fort Bloqué. Un repos bien mérité récompense cette douce nuit de villégiature.

- Mardi 12 en début d'après-midi nous partons à Vannes chercher le fourgon des pompiers afin de le ramener à Ploemeur. L'élu de Campulung la Tisa n'en croit pas ses yeux. Le cadeau est vraiment très, très, très beau..!!! Il est armé de pompes, d'échelles, de dévidoirs et de cartons remplis de vêtements de sécurité personnels pour les pompiers volontaires, ainsi que du matériel de et secours (bandes, mallettes pour trachéotomies et brancards).

       

-Mercredi 13 nous quittons la Bretagne vers 06h30 et prenons la direction de l'Est. Je dois surveiller mon compteur kilométrique car la consommation du véhicule de secours est relativement élevée. Ainsi tous les 350 km maximum nous sommes obligés de faire le plein. Je veux également éviter une panne sèche car s'agissant d'un moteur diesel, il faudrait basculer la cabine et réamorcer la pompe après avoir mis le contenu d'un jerrican dans le réservoir. Un temps précieux serait alors perdu, car le soir nous sommes attendus en Allemagne à Ludwigshafen, chez les pompiers, pour passer la nuit. Cette journée se déroule bien et nous atteignons l'objectif sans problème aucun. Sauf que nous sommes réveillés à 3 reprises pour des interventions et en plus il y a un super ronfleur avec nous.

-Jeudi 14, 04h15, avec Toader nous ne dormons plus et décidons de partir. Nous réveillons Valentin POP, petit déjeuner rapide et direction l'Autriche. Un inconvénient important est quand même à prendre en considération. Il fait encore nuit et je redouble de vigilance pour ne pas perdre le camion qui me suit. Nous atteignons l'autoroute et l'attention est toujours de mise tant que le jour ne se sera pas levé. Il arrive enfin le soleil et tout devient plus facile. Nous nous arrêtons à la dernière station avant l'Autriche pour remplir le réservoir et se dégourdir les jambes. Tout à coup 2 types sortent d'une grosse cylindrée et montre une carte de Polizei. Ils veulent effectuer un contrôle général des personnes et des véhicules. Je leur explique que nous sommes en action humanitaire en direction de la Roumanie et que le fourgon est un don pour une communauté, que tout est en règle. L'un deux me répond "OK, bonne route"!! Nous voilà repartis. L’Autriche est vite traversée -sans problème- Nous attaquons maintenant la Hongrie. L'autoroute nous amène facilement jusqu'à Budapest, franchie rapidement et après la capitale hongroise Valentin décide de rouler jusqu'en Roumanie sans arrêter. Refus net de ma part. Après quelques paroles qui montrent que continuer ne serait pas prudent, il se résout à interroger (car il parle couramment le hongrois) une personne à la station service qui nous indiquera un hôtel où passer la nuit et manger . Ce que nous trouvons au bout de quelques kilomètres. L'endroit nous plait. Le repas est bon et le sommeil bienvenu et surtout réparateur.

       

- Vendredi 15, après un sérieux petit déjeuner nous reprenons la dernière partie de notre itinéraire à 08h15. Pas la plus longue, mais incontestablement la plus pénible !!!! Le tapis autoroutier magyar nous fait glisser jusqu'à son terme sans fatigue aucune . Je vois aussi que sa continuité jusqu'à Matezsalka est en train de prendre forme et les travaux sont déjà bien avancés. C'est du bonheur pour l'avenir car la fin de l’autoroute se situera à une trentaine de kilomètres de la Roumanie. Mais avant il faut prendre des petites routes encombrées (camions, cars, engins agricoles) en tout une bonne heure et demie -minimum- pour rejoindre la frontière, qui s'ouvre enfin à nous. Les contrôles douaniers et de polices sont très rapides, voire inexistants.

       

Nous sortons de Satu Mare et je m'aperçois, hélas que l'hiver a été rude pour le macadam, car il a presque partout disparu. Il faut éviter les très nombreux trous . Le restant du trajet se fera à allure très réduite et les kilomètres à travers la montagne vont être franchis façon escargot !!! Nous arrivons enfin à Campulung la Tisa vers 16h30.

       

Je regarde l'Ukraine de l'autre côté de la Tisa qui est une rivière qui sépare les 2 pays. Le fourgon à l'arrêt attire de nombreux curieux. Je vois sur leur visage beaucoup de satisfaction, de joie de posséder un vrai engin de sécurité.

- Samedi 16 en matinée le maire de Sapanta a souhaiter une réunion, car il y a un gros problème. Le médecin qui travaillait au dispensaire de cette localité est partie en France travailler, plus exactement à Bain Sur Oust en Bretagne à la grande satisfaction de l'ancien maire du coin qui avait connu la Roumanie par le biais des O.V.R. (opérations villages roumains) et les médecins par la même. Ce monsieur m'a écrit pour me montrer sa liesse que je ne partage pas et surtout me solliciter pour que je ramène des affaires personnelles, ainsi que des meubles à ses nouveaux venus. En termes claires que je joue les déménageurs. Entre autre je lui ai fait savoir que le fait d'employer des médecins étrangers apportaient, peut-être, une solution passagère mais qu'à mon avis elle était un inconvénient majeur en Roumanie, car désormais il faut trouver un autre médecin (le dispensaire est actuellement fermé, le personnel soignant n'a plus de travail et les malades doivent aller à l'hôpital de Sighet pour se faire soigner). Tout cela connu effectivement c'est une grande victoire. RIDICULE.

- L'après-midi je consacre mon temps à l'inventaire des cartons de vêtements qui se trouvent dans le fourgon. Il y en a beaucoup (pulls,polaires,vestes et pantalons, sweat shirt, polos, tee shirt, chemises, ceinturons et parkas). Pendant l'essayage nous fournissons à chaque pompier volontaire tous ces articles en doubles. Il nous en reste encore beaucoup et nous les répartirons dans d'autres communes (lire par ailleurs__).

       

- Dimanche matin 17 avril l'entrée de la mairie arbore les drapeaux Européen, Roumain et Français.

       

C'est le jour de la cérémonie officielle de la remise du camion. pour la circonstance -exceptionnelle- Monsieur le maire a ceint son écharpe d'élu. Il accueille les hommes politiques (sénateurs, directeur du cabinet du préfet, d'autres maires,) mais aussi ecclésiastiques, de la sécurité incendie (directeur des pompiers de la région du Maramures, colonel et son staff de Sighet) et Gavril et Valy COSTIN, fidèles entre les fidèles. L'évènement est retransmis par la télévision , les journalistes de la presse écrite et radiophonique.

Après m'avoir remis le diplôme de Citoyen d'Honneur :

       
       

bénédiction et coupage du ruban,

       

démonstrations de l'équipe de pompiers volontaires,

       

la commune compte un véhicule roulant de plus. Et moi je me dis MISSION TERMINÉE POUR CE 7ème ENGIN

       

- merci au directeur départemental des Pompiers du Morbihan : Patrick SECARDIN et à l'équipe formidable qui a permis la réalisation de ce rêve : Yannick, Jean-Charles, Raphaël vous êtes super !!!Pardon si j'en oublie.

- Les cartons contenant les mallettes de trachéotomies, ainsi que les insufflateurs sont offerts au directeur des pompiers du Maramures pour les casernes de Baia Mare et de Sighet. En revanche je désire que tous les maires avec lesquels je travaille soit également dotés, en double, de ces appareils respiratoires et pour certains de brancards ( voir inventaire des mairies)

- Le soir je (re)pars vers Surdesti pour pouvoir un peu me reposer car les 2 semaines à venir vont être bien remplies......

- DONS AUX MAIRIES ET DISTRIBUTIONS :

- Lundi 18 Mairie de SISESTI :

- fauteuils roulants, déambulateurs, chaises percées, paquets de couches, insufflateurs, bandelettes et auto-piqueurs pour les diabétiques.

       

- L'après-midi avec Gavril nous nous rendons à l'hôpital de Borsa. Extérieurement il me paraît aussi délabré que les routes. A l'intérieur c'est la même vision, accompagnée d'odeurs plus suffocantes les unes , non identifiées, que les autres. Qu'une seule envie quitter cet endroit le plus vite possible pour reprendre une grande bouffée d'air. Nous visitons le service de Kinésithérapie en présence du responsable. Tous les appareils que je vois me paraissent très vieux, "à bout de souffle" et d'un autre âge. Il nous invite dans son bureau "couloir " pour nous demander si notre association ne pourrait pas l'aider?? Comme d'habitude nous prenons en compte cette supplique sans apporter de réponse. Il y a tout à changer dans ces locaux. Il nous montre aussi deux fenêtres complètes appuyées contre le mur en spécifiant que l'hôpital est en rénovation depuis longtemps. Ces châssis sont là depuis 2 ans et demi....!!!!

- Nous entrons dans un couloir, gris, sale, sombre et des chambres des malades sont de chaque côté. Lorsque nous pénétrons dans celle où est couché cet homme de Surdesti, nous constatons que cette pièce contient 8 lits et la vision des matelas indique un grand laisser aller. Pour rester dans le correct et le supportable !!. Les infirmières sont absentes et pour la sortie il faut les chercher. Nous les découvrons au bout de quelques minutes, l'étonnement est bilatéral. Elles sont 5 ou 6 dans une petite pièce non éclairée à siroter du café et à fumer . Notre intrusion semble les déranger hautement car leur réunion devait être de la plus grave importance. Nous récupérons notre malade et partons de cet endroit de soins qui n'en est plus un depuis longtemps. Au dehors je regarde les montagnes qui nous entourent et les sommets maculés, chargés, encore de neige. Quel contraste !! Allez 130 kilomètres de trous ou 3 heures de routes....!!!

- LA ROUMANIE MALADE DE SA SANTE :

- Le ministère de la santé Roumain décide de fermer des hôpitaux. Les personnels soignants se retrouvent au chômage. Les malades me direz-vous ?? Eh bien ! ils retournent chez eux dans leur famille. L'hiver (et ils sont très froids dans ce pays) le chauffage est coupé car les factures ne sont pas payées. Il y a des appels à la radio pour que des personnes apportent des couvertures. Il est fréquent alors de trouver deux "internés" dans le même lit tête-bêche. Lorsqu'il y a un peu de matériels spécifiques dans les services il n'y a pas ou plus de médecins, de chirurgiens pour les utiliser. Ils partent à l'étranger 'invités" par des maires inconscients . (lire plus haut.) Les assurances coûtent chers et ceux qui ont de l'argent peuvent se faire soigner à l'étranger. En biaisant encore, car il faut nécessairement obtenir la permission de quelques professeurs de médecines bucarestois avec tout ce que ça comporte comme subtilité....persuasive et convaincante !!!! Bon nombre de personnes politiques - au plus haut niveau - se sont faîtes opérer ailleurs. C'est tout dire.....!!!!

Comment peut-on ne pas aider les particuliers ??. 3 à 4 ans pour espérer obtenir un fauteuil roulant. Est-ce normal ce délai dans un pays qui fait partie de l' Union Européenne?. J'ai vraiment énormément de mal à comprendre le fonctionnement de l'administration en générale, à tous les étages... Alors il faut que je continue. TOUT SIMPLEMENT.

- Nous recherchons aussi un fauteuil complet de dentiste avec tout le matériel, compresseur, autoclave enfin tout un cabinet__ !!!

- mardi 19 Copalnic Manastur :

- mêmes matériels que ci-dessus + produits d'hygiène et 1 brancard, 12 shorts de sport neufs, vêtements individuels de sécurité pour les pompiers.

       

- l'après-midi à MAGURENI distribution de pansements absorbants pour les ulcéreux.

- Mercredi 20 BAIA SPRIE :

       

- Centre de repos pour personnes âgées : 10 fauteuils roulants "coques" grand confort, 1 négatoscope, 1 appareil purificateur électrique.

       

- vêtements individuels de sécurité par les pompiers, insufflateurs.

- Jeudi 21 SATU MARE :

-Réunion ( voulue et organisée aimablement par l'ambassade de Roumanie à PARIS ) avec le directeur des services incendies du Judet de Satu Mare en présence de son adjoint le Colonel Gheorghe DAN à qui je propose une collaboration avec les pompiers du Morbihan. Je transmets fidèlement le message du colonel P. SECARDIN directeur du S.D.I.S.. 56 dont le souhait est de développer ce genre d'échange entre professionnels, que je ne suis pas, en ayant bien soin d'indiquer que je ne suis qu'un trait d'union entre eux et que la suite leur appartient, ainsi que toutes les modalités...!!

- vendredi 22 GROSII TIBLESULUI :

- Mêmes matériels fournis dans les autres mairies. Complément de couches offert le mardi 26.

__ - Samedi 23 :

- Distribution bandelettes, auto piqueurs et appareils de mesure de la glycémie à Sisesti - Surdesti - Plopis - Cetatele - Negreia - Danesti - Bontanie. __ - Jeudi 28 SAPANTA :

- 1 brancard, insufflateurs, produits d'hygiène, 1 toise, 1 table de consultations et de gynécologie avec étriers.





- Il est absolument nécessaire, vital d'équiper le dispensaire ( actuellement fermé lire par ailleurs) car le maire pour proposer à un médecin la possibilité de venir travailler à SAPANTA doit lui offrir un lieu et un équipement qui soit le plus complet possible. Ceci est également un appel.

- Cette semaine a été très éprouvante car le fourgon devait être impérativement vide ( sauf en ce qui concerne les matériels pour Grossi Tiblesului et Sapanta) car un événement festif, original et exceptionnel se profile pour la prochaine semaine SURPRISE !!!!!.

__

- Dimanche 24 AEROPORT DE CLUJ NAPOCA :

- Le Bagad PLOEMEUR atterrit :

       

- Les festivités vont pouvoir commencer :

- Lundi 25 UDATORIU DE SURDESTI :

- Devant plus de 1500 spectateurs, médusés et silencieux le bagad commence à jouer.

        

-La foule commence à réagir. Après chaque morceaux se sont de grands applaudissements qui retentissent. Depuis le temps que je fréquente cette fête c'est vraiment la 1ére fois que je vois tous ces gens aussi respectueux vis-à-vis de notre musique.

        

- Il y a même des jeunes qui s'essaient à un Jabadao.

         

- Et ce n'est pas fini car :

- Mardi 26 à GROSII TIBLESULUI__ :

- Nouveau concert, les spectateurs sont toujours aussi attentifs :

       

- et les danseurs esquissent une farandole :

       

- avant de se retrouver tous ensemble :

       

- Mercredi 27 à COPALNIC MANASTUR :

- Re-concert avec le groupe de Preluca Veche :

       

- et nous :

       

- Et enfin le Jeudi 28 à SAPANTA

       :

- pour finir avec la Ronde des Enfants :

       

- Et une dernière photo souvenir :

      

- Partout où le bagad s'est produit, la délégation Française que nous étions a été reçue officiellement. Les drapeaux nationaux et européen paraient les lieux des spectacles. Les maires, ainsi que leurs équipes ont su nous montrer à quel point notre visite était forte et significative pour eux. Ils ont été disponibles, fraternels et accueillants qu'il serait hasardeux de vouloir établir un parallèle avec d'autres élus....!!! Eux ils savent et font honneur à ceux qui viennent leur rendre visite. Merci aussi à tous les musiciens du bagad à qui, j'espère avoir apporter du plaisir et du bonheur...Merci pour votre présence ...!

        

mercredi 4 mai 2011

AIDE SOLLICITEE PAR LE KIWANIS D'ALSACE

Le mardi 29 mars 2011 à 08h15 du matin je reçois, sur mon portable, un message téléphonique l'expéditeur souhaite entrer en contact avec moi le plus rapidement possible. 08h25, nouvel appel, je prends la communication et mon interlocuteur se présente comme étant membre du bureau des KIWANIS de Saint Louis en Alsace. Il me dit que son association - à caractère non lucratif - souhaite s'impliquer dans des actions humanitaires en Roumanie et qu'elle pourrait sur du long terme (10 à 15 ans) injecter, dans des orphelinats, de l'argent afin de sauver des enfants des rues. Il m’apprend aussi que c'est par le site internet de l'association S.P.R.E. qu'il a découvert nos actions et que notre présence en Maramures était une référence et un gage de confiance . Bien sûr j'écoute cet homme avec beaucoup d'intérêt, mais des propositions concrètes pour cet objectif je n'en ai pas. Il me précise aussi que le mercredi 30 mars il y aura une réunion du conseil d'administration pour entériner une décision et qu'enfin le jeudi 31 mars au matin une délégation prendra un vol en direction de Bucarest et que le site à aider ne devrait pas être éloigné de plus de 140 km de la capitale roumaine!!!!! Il m'indique que je dispose de la journée pour chercher une orientation afin de la lui proposer. Panique !!!!

En rentrant à mon domicile, j'interromps toutes mes affaires en cours et je prends contact avec un ami à l'ambassade de Roumanie à Paris pour lui raconter l'aventure et surtout pour qu'il me livre quelques idées, si tant est qu'il en avait ne serait ce qu'une ??? Il est aussi dubitatif que moi !!!

Je raccroche le téléphone sans rien à me mettre de sérieux sous la dent !! Je rappelle mon correspondant alsacien en lui expliquant que la soudaineté de la demande me parait vraiment courte pour le satisfaire, mais que je continue quand même mes investigations.

Vers midi l'attaché d'ambassade me téléphone en me disant qu'il connaît un prêtre qui bâtit des maisons pour les orphelins dans le nord de la Roumanie en Bucovine. Qu'il est seulement épaulé gratuitement par les gens du village. Qu'il ne reçoit aucune subvention de l'état (que cela n'intéresse pas du tout !) et qu'actuellement tout est arrêté par manque de moyens. Il me donne aussi le site internet afin que je me fasse une première opinion de l'éventuel projet. Ce que je découvre sur le site est assez surprenant et effectivement les "blocs" sont construits et qu'ils ont aussi une toiture. C'est tout !!!

Je réfléchis rapidement et il faut que je trouve les mots exacts pour que mon interlocuteur du KIWANIS m'écoute et surtout que j'arrive à le convaincre, car si l'objectif noble d'aider des enfants doit se faire il faut impérativement finir ces constructions. Lorsqu'il me demande à quelle distance est la capitale et que je lui réponds 460 km. J'entends aussitôt "c'est trop loin!". Alors je l'invite à consulter le site et surtout j'appuie bien sur le fait qu'une fois terminé ce chantier pourra recevoir des enfants, leur donner à manger, les éduquer, les soigner, les faire dormir, les intégrer à la société, en insistant pour démontrer que sans eux les bâtiments érigés vont abriter tous les animaux du coin et surtout se délabrer très rapidement et que ce serait vraiment dommage de passer à côté d'une telle opportunité qui répond tout-à-fait à leur souhait. Je sens alors mon interlocuteur un peu moins catégorique dans son jugement et il me dit "J'appelle tout de suite le président et je vous recontacte".

14h30, coup de téléphone le président du KIWANIS ne ferme pas l'idée que je propose et décide de se rendre le vendredi sur place pour constater les besoins.

Mardi après-midi vers 15h00 reprise de paroles avec l'ambassade afin d'organiser le déplacement qui le relaie auprès du futur "bénéficiaire" qui met en place un protocole d'accueil, comprenant les visites, repas et accompagnements. Ce montage me revient puis est présenté en Alsace, qui l'accepte.

Jeudi midi départ en avion de la délégation française. Vendredi visite des lieux. Samedi décollage de Bucarest.

CONCLUSIONS :

- La délégation est enthousiasmée.

- Le projet est accepté définitivement dans son ensemble.

- La reprise des travaux est ordonnée.

- Une équipe quittera la France le 15 mai 2011 pour suivre le chantier.

- L'investissement se fera jusqu'au terme du chantier.

- Tous les équipements sanitaires, ameublements et informatiques seront pris en charge intégralement.

- L'objectif final est le suivant : Entre 350 et 400 enfants des rues (orphelins) des 4 départements de Bucovine auront un toit et ne seront plus seuls.

Voilà ce qu'est une journée ordinaire d'un humanitaire

Les six objectifs de Kiwanis International

Assurer la primauté des valeurs humaines et spirituelles sur les valeurs matérielles.

Encourager l'application quotidienne de la Règle d'or dans toutes les relations humaines.

Promouvoir l'adoption et l'application d'une haute déontologie dans la vie sociale et professionnelle et dans les affaires.

Propager, par le précepte et par l'exemple, la notion de service envers les autres, d'une façon réfléchie, active et efficace.

Procurer à travers le club un moyen pratique de créer des amitiés durables, rendre des services altruistes et construire des communautés meilleures.

Contribuer à créer et à maintenir chez les hommes une saine conception de la vie et un noble idéalisme susceptibles de stimuler l'honnêteté, la justice, le patriotisme et la bonne volonté.

Règle d'or :

« Comporte-toi envers les autres comme tu voudrais que les autres se comportent envers toi.»